D&D5, un vrai retour aux sources ? ou pas ?
Je suis faible, après de longues hésitations j’ai fini par céder et acquérir les 3 livres de base de la 5ème édition de Dungeons et Dragons. Je les ai lus, tous les 3, de la première à la dernière page, et, chose qui ne m’était pas arrivée depuis très longtemps, j’ai même eu envie de les essayer…
N’ayant pas de joueurs aguerris sous la main ce sont mes enfants, ma fille Mahaut, 12 ans, et mon fils Gauvain, 7 ans, qui s’y sont collés pour leur plus grand plaisir – depuis le temps qu’ils voulaient jouer à Donjons et Dragons. On a vu ainsi naitre Célestielle, ranger humaine, et Tharian, magicien Elfe des bois et je les ai entrainé dans une petite aventure de ma création histoire de tester le système.
En conclusion je dois dire que la première impression que j’avais eu en lisant les règles s’est totalement concrétisée en les jouant, le système est fluide et tout à fait compréhensible par des enfants, les règles sont plutôt bien écrites et on s’est bien amusé tous les 3.
Ce qui me plait le plus c’est que je pense que cette version des règles est un vrai retour aux sources, certaines choses ont été reprises du système D20 (D&D 3 et 3.5), une grande partie des règles ont été simplifiées pour laisser vraiment la main au role play, les jets de dés inutiles (rollplay) qui ne faisaient qu’alourdir le système inutilement ont été supprimés et l’emphase est mise sur la liberté du MD de gérer ce qui n’est pas dans les règles à sa façon, voire de modifier ce qui ne lui convient pas.
Bien sûr, ça a toujours été le cas, rien ne vous empêchait de jouer à la 4ème édition des règles à votre façon, mais de nombreux joueurs, venant principalement du monde du MMORPG ont beaucoup de mal à appréhender ce qui n’est pas écrit noir sur blanc dans les règles. Cette nuance entre les règles telles qu’écrites (Rules as Written ou RAW) et l’esprit des règles (Rules as Intended ou RAI) est bien souvent la cause d’incompréhension entre les joueurs et ici, il est clairement écrit que même les règles telles qu’écrites ne doivent être qu’un cadre et son librement interprétables par le MD pour obtenir l’effet voulu sur sa partie ou sa campagne. Ca rejoint totalement l’esprit OSR qui cherchait à mettre en avant le principe Rulings, not Rules (que j’avais traduit par « un cadre de jeu et du bon sens plutôt que des règles strictes »), principe qui m’est si cher, que ce soit pour le Jeu de Rôle ou pour le jeu de figurines.
Pour terminer, je dirai que j’ai tellement été conquis que je suis en train de rédiger un environnement sandbox dans un contexte d’âge d’or de la piraterie sauce fantastique (qui a dit avec des orcs et des gobelins ? 😉 ) et que je compte le publier très prochainement sur Via Ludibunda, j’en reparlerai ici le moment venu !